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EPISODE 12 - “ LE CHEVALET
L'Episode 12 “ LE CHEVALET " est la deuxième partie de la pièce intégrale "LE ROYAUME DE CRISTAL" (Pièce illustrée) que vous pouvez découvrir en cliquant sur ce lien
TITRE : « LES NOUVELLES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO »
Dans :
« LE CHEVALET »
12-ième épisode
LES PERSONNAGES DANS LA GROTTE DE CRITAL :
ROBERTO, MISS MARYL, MISS SEVERINE, SILVANO, SYLVESTRE, LE COMTE, CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX
LES PERSONNAGES QUI APPARAISSENT DANS L’ECRAN
AUGUSTIN, SYLVESTRE, ROBERTO (Sous les traits de Juliette), SEVERINE (La jongleuse), DAVID (le jongleur), AUGUSTIN, WILIAM LE TROUBADOUR, PATRICK (Dit l’Embrouille), KIERA (La femme de Patrick) MICHEL (L’évangéliste), MISS MARYL, MONSIEUR GERARD, LE COMTE
GENRE : Comédie Fantastique
AUTEUR : Emilien Casali
Lieu : L’action se poursuit dans le Palais de Cristal enfoui quelque part sous les neiges éternelles au Tibet et se poursuit sur un écran.
EPISODE 12 : « LE CHEVALET » (2005)
Deuxième partie de la pièce « Le royaume de cristal » (21 pers)
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques)
Emilien CASALI
Email : casali-emilien1@orange.fr
http://emiliencasali.populus.ch/
http://compballadins.populus.ch/
http://biblioscolaire.populus.ch/
PROLOGUE
L’action se déroule dans la grotte de cristal. Il y a là un parterre de spectateur
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX, s’assoit sur le sol en position Lotus
Et maintenant, Messieurs Dames, je vous invite à une séance cinématographique. Je vous en prie, asseyez-vous ! Parfois, il est bon de se remémorer de vieux souvenirs qui laissent une trace indélébile dans nos esprits.
Le moine frappe dans ses mains. C’est alors qu’apparaît le chevalet
sur lequel repose la grande toile bleue qui sert alors d’écran cinéma
Sur l’écran cinéma apparaît en gros plan un décor de théâtre qui tient sur un fil à linge sur lequel est peint deux portes et un mur en pierre de taille représentant une auberge. Derrière le décor, on distingue une caravane.
Plusieurs spectateurs assis dans l’herbe assistent à la représentation d’une pièce de théâtre.
Parmi les convives, il y a Séverine, David, William le troubadour, Patrick et Kiera sa fiancée, Michel, Miss Maryl et Monsieur Gérard
Nous sommes en soirée. L’action se déroule sur un terrain vague à la campagne à proximité d’un vignoble.
Les 3 coups de bâton retentissent
LE COMTE, surgit sur scène un bouquet de fleur en main
Oui Juliette ! Oui Juliette ! Je le veux plus que vous et vous assure fidélité et sagesse jusqu'au bout; je veux que notre vie s'accommode avec un nid d'amour dans lequel nous pourrons voler si haut, que d'en haut et de tout là-haut nous pourrons jouir ensemble de l'Univers tout entier !
AUGUSTIN, entre en scène, la pipe à la bouche
Que se passe-t-il encore, monsieur le Comte ?
LE COMTE
Un mirage est apparu dans ma vie et j'en suis tout retourné ! Mon coeur a été transpercé par les flèches de Cupidon lorsque je la vis pour la première fois !
AUGUSTIN
Monsieur le Comte aurait-il rencontrer l'Amour de sa vie ?
LE COMTE
Quelle splendeur ! Quelle perfection ! Et ce regard si doux et si pénétrant ! Quelle femme, en un mot !
AUGUSTIN
Le printemps a ses vertus, il a bien des mystères à nous faire découvrir : les arbres se parent de couleurs merveilleuses et l'Amour rejaillit en tout homme, un désir de rencontrer de folles passions amoureuses en ces temps nouveaux, prometteurs d'aventures se manifeste alors au plus profond de son âme.
LE COMTE
Je vois que vous m'avez compris, cher Maître. Cependant, je suis au désespoir de songer que cet Amour n'est point partagé. Que puis-je faire pour me faire aimer d'elle et lui faire découvrir cette passion qui me dévore ?
AUGUSTIN, lui remet une grosse bouteille
Une bouteille de Champinelle vous y aidera sûrement !
LE COMTE
Bien volontiers, Augustin ! Cette vie si rude que je mène ces temps-ci et tous ces malheurs qui m'accablent en même temps; mes titres de propriété volés que je ne retrouverai sans doute jamais plus ? ! Me voilà pauvre à présent ! Oh, my god ! Que vais-je devenir ?
AUGUSTIN
Point d'inquiétude, monsieur le Comte ; cette rencontre inattendue va transformer votre vie et fera de vous bientôt le plus heureux des hommes !
LE COMTE
Pourra-t-elle s'intéresser au moins à un homme ruiné ?
AUGUSTIN
Mais l'Amour n'est-il pas la plus grande richesse au monde, monsieur le Comte ?
LE COMTE
Plus de propriété, donc plus de château ! Où allons-nous vivre tous deux ? Me voilà sans domicile fixe, nouveau pauvre, tributaire de la charité public ! !
AUGUSTIN
Les premiers temps, vous pourrez toujours vous installer à l'Auberge de la Licorne !
FIN DU PROLOGUE
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ACTE 1 / SCENE 1
LE COMTE
Comme vous êtes bon, Augustin Ne saurais-je jamais comment vous rembourser ?
AUGUSTIN
Cette joie qui illumine soudain votre visage, ainsi que ce vin qui flatte le palais des plus fins connaisseurs me remboursent déjà !
LE COMTE
Dans mes bras, mon frère, jamais je n'aurais cru que je puisse vous aimer autant. Ah ! Que la vie est belle ! A nous deux, Juliette, mon amour, ma joie, mon espérance ! ! Mais quand même, Augustin, pensez-vous que Juliette
AUGUSTIN
Voyons, monsieur le Comte, "Plaie d'argent n'est point mortelle !", comme vous vous plaisiez tant à le dire naguère.
LE COMTE
Sans argent, que pourrais-je bien lui offrir ?
AUGUSTIN
Mais enfin, monsieur le Comte, vous pouvez toujours recourir au "Revenu Minimum !"
LE COMTE
Qu'est-ce donc que cela ?
AUGUSTIN
C'est une source d'argent que l'Etat alloue aux plus démunis.
LE COMTE
C'est merveilleux ! Notre gouvernement a enfin compris qu'à moins de quarante mille francs par mois et des clopinettes, un honnête homme ne peut subsister dans cette vallée de larmes.
AUGUSTIN
N'exagérons pas, tout de même !
LE COMTE
Je pourrai quand même couvrir ma Juliette de diamants ?
AUGUSTIN
A vrai dire, si j’étais vous, je serai plus modeste.
LE COMTE
Soit ! Un manteau de vison fera l'affaire.
AUGUSTIN
J'en doute.
LE COMTE
Quand on aime, on ne compte pas !
AUGUSTIN
Sachez, monsieur le Comte, qu'avec deux mille deux cent Francs et des clopinettes, on apprend très vite à compter !
LE COMTE
Trois cent trente-huit Euros ! Mais c'est une aumône ! !
AUGUSTIN
Je ne vous ferai pas payer le loyer pendant les premiers mois ; quant à vos repas, l'Armée du Salut y pourvoira. Pour un prix modique, on y mange très bien, m'a-t-on dit ; ainsi, monsieur le Comte, avec trois cent trente-huit Euros d'argent de poche, vous ne serez plus un Comte, monsieur le Comte, mais un "Seigneur", monsieur le Comte ! Quant à votre future conquête, vous trouverez toujours de quoi la vêtir à bon marché, mon Seigneur. L'on m'a dit que l'on pouvait trouver de très bonnes occasions en cherchant bien.
LE COMTE
Et où cela ?
AUGUSTIN
On appelle cet endroit magique « Les puces ! » Good luck, my lord ! Augustin quitte les lieux
LE COMTE
Comme ce terme sonne bien à mon oreille ! Ce doit être un endroit charmant, fréquenté par des gens agréables à rencontrer et sûrement de bonne famille ! Ah ! Que la vie est belle ! ! Me voilà enfin sauvé du désespoir ! Je m'en vais de ce pas conquérir ma Juliette et lui confier mes nouveaux projets... Juliette ! Juliette ! Où êtes-vous mon grand amour ? Vous ne pouvez plus me résister à présent ! J'ai un projet fabuleux à vous confier, je vais vous emmener à la découverte "Des Puces !" M'avez-vous bien entendu ? Quelle Aventure ! Ce sera notre Balade hebdomadaire... Puis, nous finirons la soirée en beauté à « L'Armée du Salut ! » Il parait qu'on y mange bien et pour pas cher ! ?
FIN DE LA SCENE 1
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ACTE 1 / SCENE 2
SYLVESTRE, entre en scène
Bonsoir, monsieur le Comte ! Vous semblez rayonnant de bonheur aujourd'hui !? Vos affaires s'arrangeraient-elles ?
LE COMTE
Et pour cause, je vais être Seigneur !
SYLVESTRE
Eh bien, Monseigneur, pour fêter dignement l'événement, je vous propose de trinquer !
LE COMTE
Désolé, Facteur, mais voyez-vous, l'Amour n'attend pas ! Il me faut trouver Juliette !
SYLVESTRE
Je vois que la petite vous a aussi tapé dans l'oeil !
LE COMTE
Qu'entendez-vous par là, facteur ?
SYLVESTRE
Allez, entre homme, on peut tout se dire : « C'est une belle pièce ! »
LE COMTE
N'y touchez pas, Facteur, elle m'appartient !
SYLVESTRE
Cause toujours, Monseigneur !
LE COMTE
Que je ne vous vois pas l'approcher ; sinon, le ZOO !
SYLVESTRE
On me l'a déjà faite cette blague.
LE COMTE
Vous m'avez bien compris ? Au revoir monsieur ! Juliette ! Juliette !
Le Comte quitte les lieux ainsi que Sylvestre, bouteille en main
Les spectateurs assis dans l’herbe applaudissent
LE CHEVALET SUR LEQUEL REPOSE L’ECRAN CINEMA DISPARAIT AUSSITÔT DE LA GROTTE COMME PAR MAGIE…
FIN DE LA SCENE 2
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ACTE 1 / SCENE 3
ROBERTO, MISS MARYL, MISS SEVERINE, SILVANO, SYLVESTRE, LE COMTE (sous les traits de la Licorne), CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX, SILVANO, LIDIA C, LE CORBEAU
MISS SEVERINE, applaudit
Excellent ! J’attends la suite avec impatience.
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX, s’adressant à Miss Séverine
Dites à votre ami qu’il nous rejoigne. Il n’est pas obligé de rester seul dans son coin.
SILVANO, surgit à ce moment là, suivi de Lidia C
Nous sommes deux en réalité.
MISS SEVERINE, accourt au devant de Silvano et lui saute au cou
Mon Silvano ! Mais qu’est-ce que tu fis ici ?
LIDIA C
Le Thorlac passait par là et nous l’avons invité à bord. Bonsoir tout le monde !
SILVANO, porte un appareil photo en bandoulière
C’est la stricte vérité, Sév ! J’avais besoin de ravitaillement. Où sommes-nous exactement ?
MISS SEVERINE, le prend dans ses bras
Tout le monde se pose la même question. Mais dis-moi, je te croyais en Bretagne, grand idiot. Tu devais rentrer ce soir à Grenoble ?
SILVANO
Avant de me rendre à Grenoble, j’ai finalement décidé de faire un crochet par le Maroc pour y récupérer notre voilier, après quoi je devais le ramener en Bretagne. J’ai réfléchi, nous allons le vendre.
MISS SEVERINE
C’est parfait ! (Puis elle l’embrasse)
MISS MARYL
Le thé continue de bouillir pendant ce temps là.
MISS SEVERINE
Zut alors !
ROBERTO
Serait-ce la curiosité qui vous anime, ces temps-ci, Lidia C ?
LIDIA C
En quelque sorte, Roberto.
SYLVESTRE
Tout le monde se porte bien sur la Salamandre, Mademoiselle ?
LIDIA C
Tout le monde dort. En dehors de moi, personne ne s’est aperçu de votre départ de cette nuit.
ROBERTO
J’espère qu’on sera rentrés demain pour le déjeuner. Notre cuisinière adorée me manque tout d’un coup. Pour le moment, permettez-moi, très chère, de vous présenter Miss Séverine dans les bras de Silvano. Ainsi que je vous présente notre hôte, celui qui exauce tous les vœux.
FIN DE LA SCENE 3
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ACTE 1 / SCENE 4
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX, frappe dans ses mains
Reprenons la méditation si vous le voulez bien, mes amis.
MISS MARYL, s’adressant à Lidia
Vous atterrissez en plein cours, ma chère Lidia C. Si vous avez des questions, profitez-en, le moine a réponse à tout.
LIDIA
Je dois poser quel genre de questions, Miss Maryl ?
SYLVESTRE
C’est votre parole contre la sienne, ma chère Lidia.
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX
« ¬Si nos paroles changent au gré des circonstances, les gens s'en rendent compte et s'en souviennent. «Un jour il a dit ceci, et maintenant il dit cela. Où est la vérité? » La franchise est une qualité essentielle. De nos jours en particulier, alors que les médias sont à l'affût de tout ce que disent ou font les gens connus, il est encore plus important que dans le passé de s'en tenir à ses convictions sincères et de les exprimer, quelles que soient les circonstances. »
SYLVESTRE
Allez-y, posez une question, Lidia C. N’ayez pas peur, le moine ne va pas vous manger.
LIDIA C
Voyons voir… ma question aurait un rapport avec la société.
ROBERTO
Le Maître est incollable dans ce domaine. N’est-ce pas Maître que vous avez des remèdes efficaces pour la société ?
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX
« ¬Quand notre corps est malade, nous ne le détruisons pas, nous essayons de le guérir. Pourquoi devrions-nous détruire les éléments malades de la société, au lieu de les soigner ? »
LUDIA C
Incroyable ! Qui est ce moine ? D’où sort-il ?
SYLVESTRE
Celui qui exauce tous les vœux a caché son visage sous sa capuche pour ne pas qu’on sache qui il est. Allez-y ! Allez-y ! Posez-lui d’autres questions.
MISS SEVERINE, qui reprend des notes
Vous n’êtes pas au bout de vos surprises, Lidia C.
LUDIA C
A vrai dire, je n’ai aucun problème. Tout va bien dans ma vie, je vous assure.
ROBERTO
Là n’est pas la question, Lidia.
MISS MARYL
Pour le moine, nous sommes tous égaux. Nous avons tous des inquiétudes. Chacun de nous se pose des questions.
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX
« À ceux qui sont pessimistes et se tourmentent perpétuellement, j'ai envie de dire : que vous êtes sots ! Un jour, aux États-Unis, j'ai rencontré une femme extrêmement malheureuse sans véritable raison. Je lui ai dit: « Ne vous rendez pas malheureuse ! Vous êtes jeune, vous avez encore beaucoup d'années à vivre, vous n'avez aucune raison de vous tourmenter ! » Elle m'a demandé pourquoi je me mêlais de ses affaires. J'étais triste. Je lui ai répondu qu'il ne servait à rien de dire cela. Je lui ai pris la main, je lui ai donné une tape amicale et elle a changé d'attitude. On ne peut aider ce genre de personne qu'avec l'amour ou l'affection. Pas un amour de façade, des mots creux, mais quelque chose venu du cœur. Quand on discute, on s'adresse à la raison, mais quand on manifeste véritablement de l'amour ou de la tendresse, on communique directement. Finalement cette femme a changé. Elle s'est mise à rire de bon cœur. »
LIDIA C, sourit
J’ai atterri dans une secte ou quoi ?
ROBERTO
Ici, vous vous trouvez dans la demeure du Maître des Mondes et ce Monsieur n’est autre que son humble serviteur. Un lieu de réflexion positive et non point de discorde. Ce travail nous servira nécessairement par la suite dans notre quotidien, croyez-le bien.
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX
« Apprenez à dialoguer, à résoudre tous les conflits de manière non violente; à s'intéresser, dès que surgit un désaccord, à ce que pense l'autre. Enseignez-leur à ne pas voir les choses d'un point de vue étroit; à ne pas penser qu'à eux, qu'à leur communauté, leur pays, leur race,
mais à prendre conscience que tous les êtres ont les mêmes droits et les mêmes besoins. Sensibilisez-les à la responsabilité universelle, montrez-leur que rien de ce que nous faisons n'est anodin, que tout a une
influence sur le reste du monde. »
FIN DE LA SCENE 4
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ACTE 1 / SCENE 5
LIDIA C
Dieu du ciel ! Est-ce possible ?
SYLVESTRE
N’êtes-vous pas ravie d’être avec nous, ma petite dame ?
LIDIA C
J’ignore comment je suis arrivée ici, mais en tout cas, l’ambiance y très zen !
ROBERTO
Je prends la main si vous me le permettez : cher Maître, qu’avez-vous à dire au sujet du bonheur durable ?
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX
« ¬Pour être vraiment heureux de façon durable, il est nécessaire de reconnaître d'abord la réalité de la souffrance. C'est peut-être déprimant au début, mais à long terme on y gagne. Ceux qui préfèrent se cacher la réalité en se droguant, en cherchant la fausse béatitude d'une spiritualité aveugle ou en vivant à toute allure pour éviter de penser n'obtiennent qu'un court sursis. Lorsque les problèmes reviennent en force, ils se trouvent tout désemparés et « remplissent le pays de lamentations », comme on dit au Tibet. La colère ou le désespoir s'emparent d'eux, et ils ajoutent ainsi à la difficulté initiale une souffrance inutile. »
MISS MARYL
Nous sommes au Tibet, j’en étais sûre ! Où ? Cela reste encore un mystère ?
LIDIA C
Puis-je aborder la question du mariage ?... ou encore de la famille ?
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX
« Certains penseront que j'exprime là un point de vue égoïste. Je n'en suis pas si sûr. Ceux qui se marient le font pour eux-mêmes, pas pour le bien des autres. Or même dans ce but-là ils échouent fréquemment. Quant à ceux qui prennent les vœux de célibat, les nonnes et les moines chrétiens par exemple, ils peuvent se consacrer entièrement à aider les autres, à soigner les malades. Je pense à mère Teresa, qui n'avait pas de mari, pas d'enfants, pas de famille, et vouait tout son temps aux pauvres. Avec une famille, c'est beaucoup plus difficile. Même si la volonté est présente, il y a le travail à la maison, les enfants à l'école, et tout le reste. »
LIDIA C
Effectivement.
SYLVESTRE
Alors, comment le trouvez-vous le petit père ? Il assure, n’est-ce pas ?
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX
« Dans la pratique spirituelle, au début on est souvent plein de courage, puis on attend des résultats, et finalement on se lasse et l'on devient blasé. C'est le signe qu'on a une vue trop courte. Espérer un résultat rapide est une erreur, à moins de faire des efforts comparables à ceux du grand yogi Milarepa. N'est-il pas significatif qu'il ait fallu au Bouddha, disent les textes, trois «grands éons incalculables! (1)» pour atteindre l'Éveil total ? Comment penser qu'on puisse y parvenir en quelques années de retraite? Cela montre qu'on ne connaît pas les enseignements. Prétendre, comme on le fait parfois, qu'en agitant une clochette (2) pendant trois ans on peut atteindre l'état de bouddha n'est pas sérieux. »
LIDIA
A mon retour en Roumanie, je prendrai rendez-vous avec un Maître Zen.
FIN DE LA SCENE 5
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ACTE 1 / SCENE 6
MISS MARYL, tape sur l’épaule de Lidia C
Il ne faut pas se fier à tous les saints. Il faut pouvoir faire le bon choix.
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX
« Si nous nous sommes lié spirituellement à un mauvais maître et avons reçu de lui l'enseignement du Bouddha, il est malgré tout digne de notre reconnaissance. Vu sous cet angle-là, il est quelque peu impropre de le considérer comme un être ordinaire ou, pire, de soudain le détester. Même si nous le regrettons, il est devenu notre guide spirituel, et il vaut mieux éviter ce genre d'attitude extrême. Cela ne veut pas dire qu'il faut absolument continuer à recevoir ses instructions. Nous sommes libre de ne plus le rencontrer. Lorsque vous avez reçu de quelqu'un les enseignements du Bouddha, le mieux, si vous pouvez, est de cultiver la foi envers lui. Si ce n'est pas possible, restez neutre, sans bonne ni mauvaise pensée. »
LA LICORNE, surgit, pourchassée par le corbeau
Sauve qui peut, voilà la vilaine bêbette !
LE CORBEAU, surgit ensuite
Toi et tes amis, quittez cet endroit, immédiatement !
Le corbeau vole au dessus de tout le monde en battant des ailes en poussant des cris stridents. Tout le monde se couche à terre
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX, se relève
Ta place n’est pas ici, corbeau ! Fiche-le camp !
LE CORBEAU, tourne autour de lui
Tu n’as rien à faire chez moi !
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX, se métamorphose en papillon aux couleurs arc-en-ciel
C’est toi qui l’auras voulu, vilain corbeau !
Le papillon vole dans les airs à son tour. Le corbeau pousse d’énormes cris stridents. Le papillon arc-en-ciel poursuit jette de la
poudre sur le corbeau qui disparaît instantanément
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX, reprend son apparence
Nous ferions bien de quitter rapidement cet endroit avant que d’autres corbeaux ne fassent leur apparition. Je ne pourrai pas les repousser tous, ils sont si nombreux qu’il faudrait une armée pour les vaincre. Ils sont en pleine période de rut et s’agitent méchamment. (Il se dirige vers la Licorne et lui passe une corde autour du cou) Tu viens avec nous,
petite licorne, c’est trop dangereux. Je te rendrai ta liberté plus tard.
Tout le monde quitte l’endroit, le moine entraînant la licorne avec lui
FIN DE LA SCENE 6
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ACTE 1 / SCENE 7
SYLVESTRE, ROBERTO (Sous les traits de Juliette), SEVERINE (La jongleuse), DAVID (le jongleur), AUGUSTIN, WILIAM LE TROUBADOUR, PATRICK (Dit l’Embrouille), KIERA (La femme de Patrick) MICHEL (L’évangéliste), MISS MARYL, MONSIEUR GERARD, LE COMTE, MISS MARYL, CELINE
Peu après leur départ apparaît le chevalet sur lequel repose la grande toile bleue qui sert d’écran cinéma
Sur l’écran cinéma apparaît un décor de théâtre en gros plan, derrière lequel est placée une caravane. Nous sommes en soirée. L’action se déroule sur un terrain vague à la campagne. en bordure de vigne. Il y a là plusieurs spectateurs assis dans l’herbe qui assistent à la représentation d’une pièce de théâtre devant un feu de camp…
Des torches éclairent l’endroit à chaque extrémité…
William le troubadour joue de la guitare. David jongle avec 3 torches enflammées. Monsieur Gérard fait la conversation avec Miss Séverine. Michel fait cuire des grillades. Patrick boit du vin avec Quiera.
AUGUSTIN, tire le décor à la manière d’un rideau
Le spectacle est terminé, Messieurs Dames ! La fiesta se poursuit jusqu’au bout de la nuit ! Ce soir, Champinelle à volonté !
Augustin laisse apparaître la caravane cachée par le rideau…
FIN DE LA SCENE 7
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ACTE 1 / SCENE 8
ROBERTO, qui porte une mini jupe orange, sort de la caravane en retirant la perruque de Juliette
Ah ! Te voilà, Augustin ! Figure-toi que je n’arrive plus à me dépêtrer du Comte. Il me colle un peu trop, ces temps-ci. Aide-moi à brouiller les pistes, s’il te plait !
AUGUSTIN
Débrouille-toi sans moi, Roberto. Après tout, c’est toi qui l’as voulu ainsi. Assume, mon pote !
MICHEL
Les grillades sont prêtes ! Qui qu’en veut ?
AUGUSTIN
Par ici, Michel !
PATRICK, lève la bouteille
Je te sers un verre de Champinelle, Juliette ?
ROBERTO
Chut !
MONSIEUR GERARD
Vous me rappelez une fille du pays que je fréquentais lorsque j’avais 15 ans, Mademoiselle Juliette.
MISS SEVERINE
Sacré Roberto ! Tu as une sacrée côte, ce soir !
DAVID, qui jongle
Le rôle de Juliette lui colle très bien à la peau.
MONSIEUR GERARD
Mille excuses, Roberto ! Dans la pénombre, j’avais du mal à distinguer votre visage.
QUIERA
Déguisée en meuf, t’es mignonne comme tout, Roberto !
PATRICK
Ton fiancé t’a lâché, Juliette ?
ROBERTO
Tais-toi, Patrick, tu vas attirer le loup !
LA VOIX DU COMTE, dans la caravane
Juliette ! Juliette !
ROBERTO
Mamma mia ! Il n’a toujours pas compris que c’est moi qui jouais le rôle de Juliette.
PATRICK
Sauve qui peut, Juliette ! J’entends le loup venir !
ROBERTO, s’enfuit en laissant tomber la perruque
Me voilà dans de beaux draps !
Miss Maryl et Céline apparaissent sur le chemin qui longe la vigne
MISS MARYL
Tu étais remarquable dans le rôle de Mamouzelle, Céline.
CELINE
Merci pour le compliment ! C’est comment votre prénom, Madame ? On se connaît ? C’est étrange, je ne vous ai pas remarqué dans le public tout à l’heure.
MISS MARYL
Parfois, il m’arrive d’être invisible. Je suis Miss Maryl.
CELINE
Vous êtes une amie de Roberto ?
MISS MARYL
Cela viendra. (Elle aperçoit la perruque) Oh, mais que vois-je ? Ce n’est pas bien de laisser traîner ses objets précieux au beau milieu du chemin ! (Elle ramasse la perruque)
FIN DE LA SCENE 8
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EPILOGUE
LE COMTE, sort de la caravane
Juliette ! Juliette ! Le spectacle est terminé ! Que diriez-vous si l’on trinquait ensemble, à présent ? (Il surprend Miss Maryl la perruque en main) Que faites-vous avec la perruque de Juliette, Madame ? Donnez-moi ça ! (Il lui arrache la perruque des mains puis s’enfuit) Juliette, vous avez laissé tomber votre perruque !
CELINE
Monsieur le comte a pété les plombs. Il s’est complètement amouraché de Roberto… heu… je veux dire de « Juliette ».
MISS MARYL
Il va faire une drôle de tête le jour où il apprendra que Juliette n’a jamais existé.
CELINE
Depuis le début des répétitions, personne n’a jamais osé lui dire que ce rôle était tenu par Roberto. Du moins… le jour où Roberto a recruté les comédiens pour jouer dans sa pièce de théâtre, celui-ci nous a fortement conseillé de ne pas révéler la vérité à Monsieur le Comte : « nous lui révèlerons la vérité à la fin du spectacle », nous a-t-il dit ! … Roberto souhaitait que Monsieur le Comte puisse s’investir à fond dans son rôle de la meilleure façon qui soit.
MISS MARYL
Je crois que c’est gagné !
CELINE
En tous cas, ce n’est pas moi qui vais le lui révéler. Je ne tiens pas à me faire disputer.
MISS MARYL
C’est qu’il est colérique, votre homme !
CELINE
Il est surtout idiot !
ROBERTO, surfit
Dis-moi, Céline, le Comte est-il passé par ici ?
MISS MARYL
Toutes mes félicitations, Roberto.
ROBERTO
Je regrette, je n’ai pas le temps, Madame… un fauve déchaîné me pourchasse depuis 2 semaines. (Il s’enfuit rapidement)
Miss Maryl disparaît de l’endroit comme par l’effet d’une baguette magique
CELINE
On n’est pas sortis de l’Auberge ! Dites, vous feriez quoi à notre place ? Où est-elle passée ?
MICHEL
Tu veux une merguez, Céline ?
CELINE
Je veux bien, Michel.
MICHEL, lui tend un sandwich
Que le Seigneur Jésus-Christ te bénisse, ma sœur !
CELINE
Merci, mon frère ! Dis-moi, sais-tu où est passée Miss Maryl ?
MICHEL
De qui parles-tu ?
CELINE
Eh bien, la personne avec qui je parlais à l’instant… tu vois de qui je veux parler…
MICHEL
Les lois du Seigneur sont impénétrables !
CELINE
Comment cela ?
MICHEL
Bon appétit, ma soeur !
QUIERA, prend Céline par le bras
Tu viens prendre un verre avec nous, Céline ?
PATRICK
A ta santé, Mamouzelle !
Wiliam le troubadour joue de la guitare tout en chantant
Un nuage de fumée blanc envahi l’endroit peu après…
FIN DE L’EPILOGUE
FIN DU 12-ième EPISODE
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(c) emilien casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 8.09.2019
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